Bonjour Melodierose,
je reviens sur ce post...Entretemps, tout ça s'est calmé mais bon, j'ai l'habitude de ce va et vient...en fait, je me rends compte que je cherche toujours une cause exterieure à ce mal-être (qui est apparu avec la puberté et s'est cristallisé avec cette histoire de passion charnelle).
J'ai cherché car je n'avais rien vécu dans ma vie (d'ado à l'époque) qui pouvait expliquer ce ressenti de desespoir mortifère par rapport à l'amour et à la relation amoureuse.
J'ai passé des années à chercher et à trouver plein de choses effectivement (circonstances de ma conception/gestation/naissance, traumatismes des femmes de mes arbres genealogiques, vie anterieures (si on y croit), etc
Tendances bipolaires ou maniaco-depressives comme on disait avant
Troubles de l'humeur depuis ma pré-menopause selon ma gyneco que je viens de revoir (et contre lesquels on ne peut rien selon elle, et même si l'acupuncture ou autres massages a soulagé sur le moment ces moments chez moi, effectivement, ça reste toujours là).
Bref toutes ces recherches, demarches , therapies n'ont rien changé globalement. ça soulage sur le moment, mais c'est tout. et c'est deja pas mal
En fait je pense que je dois apprendre à accepter ce que je suis, même si je ne trouve pas d'explication "logique " (= qui s'explique par mon vécu dans cette vie).
Et surtout je dois aussi apprendre à accepter ben, que oui, on peut aimer et ne pas être aimée comme on le souhaiterait en retour, qu'on peut être rejetée par celui qu'on aime et accepter, que oui, c'est très, très , très douloureux. Tu as raison, il faut aussi que j'apprenne à accepter cette douleur car c'est aussi m'accepter, moi.
et que moi, je vis les choses au centuple, dans la douleur, la colère, dans la joie ou dans l'amour, je suis comme ça, donc il faut aussi que j'accepte qui je suis finalement...
C'est marrant, je regardais un reportage sur une survivante d'un cancer et qui expliquait que pendant sa rémission, elle vivait l'instant intensément car elle ne savait pas si elle allait guérir et survivre. En fait, je vis les choses un peu comme ça, intensément et c'est comme ça que je me sens vivante finalement même si ce n'est pas forcement simple, et que les autres ont parfois du mal à me comprendre (cette façon ne vivre les choses intensément n'est pas visible par les autres). Une envie, un besoin d'absolu.et je ne peux pas négocier avec ça finalement. Sinon, je m'éteins.
Melodierose Escreveu:Bonjour Christine,
je reviens sur ton tirage pour compléter mes premières impressions.
Merci pour ton premier retour déjà.
Dans le pendu, je me demandais si le jeu pouvait parler de ton appui intérieur. Je veux dire par là : ressens-tu un socle intérieur où tu peux t'appuyer, une "terre", un sol, un peu comme si quand tu plonges en toi, tu sentais bien un appui solide, quelque chose qui te soutient.
Cela peut aider beaucoup pour pouvoir accueillir la douleur, parce que sinon elle nous entraîne au fond, et on a du mal du coup à se "poser" avec elle, pour l'écouter et petit à petit lui permettre de se dire et être reçue. Si tu sens un manque de ce côté, peut-être chercher comment consolider ça, pour que tu puisses te reposer en toi.
alors, pour te repondre, quand je suis dans ces moments "down" , non, je n'ai pas de socle interieur, je ne peux m'appuyer sur rien. C'est une espèce de gouffre dans lequel je tombe, et plus je me debats, plus je lutte contre, plus je sombre dans la douleur.
Donc, je crois que il faut maintenant que j'accepte ça.
Ceci dit, ma gyneco m'a rassuré il y a kk jours (parce que j'ai toujours peur de retomber en depression bipolaire, quand ces moments démarrent...et ma peur ne fait qu'aggraver ces moments), ce ne sont que des troubles de l'humeur liés à ma pre-menopause , qui ressemblent à un demarrage de depression mais on ne tombe pas en depression, ça s'arrête ! et elle a tout à fait raison

ça ressemble à un demarrage de depression mais on ne tombe pas en depression, ce sont juste les mêmes symptomes de demarrage
Lorsque j'ai pris conscience de ça, ça a été un soulagement parce que c'est aussi ça, ma peur...mais effectivement ça s'arrete ! et comme je vais bientot être menopausée (à 55 ans il serait temps

), ça va se calmer (ça s'est deja bcp reduit, les phases sont bcp moins frequentes et les intensités moindres egalement).
Il faut que j'accepte les chutes car je ne veux pas perdre les moments "up" non plus
Melodierose Escreveu:Ah si j'avais encore autre chose à ajouter, par rapport au désespoir, cela fait partie des émotions, pour moi, pas simples à écouter, car on ne veut pas justement être absorbé dedans, et on a tendance à lutter contre le désespoir souvent. Sauf que quand on lutte contre une émotion, ça fait un truc pas cool, tu parlais de boomerang émotionnel, je suppose qu'on doit parler de la même chose du coup pas avec les mêmes mots. En tout cas, ça peut générer un conflit intérieur ou parfois même ça l'intensifie.
Il y a une posture intérieure, qui permet de le recevoir pleinement tout en restant centré, sans chercher à le faire partir puisqu'il a quelque chose à dire, mais sans non plus perdre pied.
tout à fait

C'est ce que je viens d'expliquer plus haut, il faut que j'accepte ça en moi , même si j'ai l'impression de perdre pieds (rester centrée , impossible, je suis dans un océan demonté)...mais ce n'est que momentané, fort heureusement, c'est ce que je viens de comprendre...
Melodierose Escreveu:Et tu as exprimé aussi un besoin d'amour....
qui demande peut-être à être connecté (ça fait un peu "froid" dit comme ça, en fait par virtuel je ne sais pas comment dire, et c'est la limite de l'ordi et d'internet, parce que je suis très touchée par le besoin d'amour que tu exprimes, donc sois assurée que même si c'est pas simple à formuler par écrit, je l'ai entendu avec beaucoup de respect et d'empathie).
Oui, ça aussi je dois accepter ça en moi

Parce que j'ai tellement l'habitude d'etre independante, seule, autonome, libre de faire tout ce que je veux quand je le veux mais je ne me réalise pas en tant que femme sans amour...et certes, dans une relation amoureuse, on perd de sa liberté et de son autonomie (pour moi) mais l'amour c'est tellement chouette à vivre...j'ai besoin de l'autre qui me fait ressentir cet amour (l'amour , c'est aussi ma muse dans mon travail créatif

), ça me ballote comme sur un bateau en plein ocean demonté mais j'ai quand même besoin de l'autre, qui me fait vivre ces moments intenses...j'ai comme un orgueil à abandonner à accepter que j'ai besoin de l'autre finalement...

et surtout besoin d'amour effectivement...

Connecté, c'est aussi accepter d'être en relation avec l'autre, non ? ethymologiquement, ça vient de "lien", "lier ensemble"...

C'est bizarre, il y a tjs un truc qui me fait peur dans ça, un truc froid qui remonte en moi....

C'est curieux, quand le père de mes enfants m'avait demandé de l'épouser quand on était tombé amoureux, j'ai eu ce truc froid qui est monté en moi et j'ai trouvé une excuse pour refuser, même si j'étais amoureuse de lui à l'époque...

(j'avais carrément la sensation froide de la corde au cou à ce moment...

). Bon, je sais que les femmes de mes arbres genealogiques ont bcp souffert de leur soumission et dependance au couple, au patriarcat et de l'amour également: meurtre, mort violente, suicide, abandon, depression,,etc...mais bon, c'etait frequent quand même dans les generations precedentes, il faut que je trouve un autre angle d'approche, une autre vision du lien entre 2 êtres...
Tarot, comment accepter de me lier à un homme que j'aimerai ?
Si jamais ça te parle....
Merci Melodierose pour cet échange
